Même si certains aiment à opposer piétons, cavaliers et cyclistes, dans la réalité, nous constatons que les relations avec ces autres amoureux des chemins et de la nature sont excellentes. C’est cette solidarité et cet esprit de partage qui se retrouvent dans le communiqué de presse publié par l’ASBL « Itinéraires de Wallonie » à l’issue de sa dernière assemblée générale. Le voici en version intégrale :

La MBF Belgium fait désormais partie intégrante de l’ASBL Itinéraires de Wallonie, aux côtés de représentants d’importantes associations de marcheurs et de cavaliers, ainsi que de la FFBC (Fédération Francophone Belge de Cyclotourisme) dont le représentant Philippe Collart nous a invités à le rejoindre dans cette association de défenseurs du riche patrimoine wallon de petites voiries.

Vous trouverez ci-dessous le communiqué de presse en intégralité. Sa lecture intégrale en vaut la peine !

Si vous voulez en savoir plus sur l’ASBL Itinéraires de Wallonie, et si vous souhaitez la rejoindre à titre individuel, vous trouverez plus d’informations sur leur site Web : https://www.itineraireswallonie.be

COMMUNIQUE DE PRESSE 

Objet : la lutte envisagée par le DNF contre la  multiplication de sentiers « pirates » à l’initiative des VTT

L’association Itinéraires Wallonie, dont l’objet social est la défense de la mobilité douce, réunie en assemblée générale ce 27 juin à  Floreffe/Franière, constate la recrudescence dans les journaux d’articles dénonçant l’envahissement de la forêt surtout par les VTT qui créent volontiers de nouvelles pistes de circulation pour VTT avec des passages spectaculaires.  La période de confinement Covid 19 a manifestement été propice à cette pratique.

Itinéraires Wallonie constate aussi  dans les mêmes articles la volonté d’un certain nombre d’agents du DNF de vouloir sévir contre ce type de pratique et ce que certains agents DNF considèrent comme un envahissement intempestif de la forêt.

L’association de défense de la mobilité douce tient à préciser ici qu’elle continuera à soutenir toutes les formes de mobilité douce , que ce soit à pied, à vélo , à cheval , en vélo ( VTT inclus). 

Elle ne soutient pas le « hors-piste » pratiqué par certains adeptes du VTT qui créent de nouveaux sentiers pour éviter d’être confrontés aux piétons ou pour s’assurer  en forêt des sensations fortes dans des descentes vertigineuses, sans concertation avec le DNF sur les impacts environnementaux,  même si elle tient à rappeler que depuis l’apparition de l’espèce humaine sur la terre, la plupart des cheminements se sont créés à l’initiative des utilisateurs et sans égard pour la propriété de l’assiette. 

Elle ne cautionne pas les reproches faits à ces VTT quant au tassement du sol sur ces pistes nouvelles car les pistes  parcourues par les sangliers à travers tout ont exactement les mêmes caractéristiques de tassement du sol et se multiplient encore plus  que les pistes VTT ;  eux aussi sont beaucoup plus nombreux que jadis dans nos forêts et les « dégâts » causés à la nature sur ces tracés  par ces VTT et ces sangliers sont dérisoires par rapport aux dégâts causés par les entreprises de débardage qui créent de nombreuses pistes  très larges et très tassées pour pouvoir accéder à certaines parcelles forestières avec leurs énormes engins,  le tout avec souvent des ornières phénoménales peu ou pas poursuivies par le DNF, en tout cas en forêts privées. (Les dégats perpétrés à la nature par les sangliers en dehors des tracés sont quant à eux encore plus importants que ceux des engins de débardage)

Elle rappelle aussi que lors de l’adoption du décret « Lutgen » sur l’accès à la forêt (1995) il avait été promis de créer des aires de délassement en forêt , que ce soit pour les mouvements de jeunesse (qui en ont obtenu quelques-unes dans certains cantonnement) ou pour les adeptes du vélo tout terrain voire même pour les engins motorisés.

Si Itinéraires Wallonie peut comprendre que peu ou pas de pistes ont été offertes aux motos et quads qui n’ont intrinsèquement pas leur place en forêt car ils contreviennent au développement durable (notion apparue au XXIème siècle), les adeptes du VTT et de l’équitation participent, au même titre que les piétons, à assurer un véritable développement durable puisque leur mode de déplacement ne génère aucune pollution et a pleinement sa place en forêt. Or eux aussi n’ont pas obtenu, sauf à de très rares exceptions, de pistes pour pratiquer leur sport favori. Il s’agit là d’un non-respect par l’administration forestière d’une promesse politique formulée pourtant à l’époque. Dans ces conditions, il est humainement compréhensible que face à l’inertie de l’administration, les adeptes du VTT  les plus déterminés « se servent eux-mêmes ».

Itinéraires Wallonie préconise que le DNF se mette à table avec les tenants d’un VTT responsable comme « Maillons libres » et « Mountain bikers foundation Belgium » pour définir de préférence près des agglomérations, des pistes accessibles aux VTT, prioritairement là où elles se sont déjà établies et en les canalisant de commun accord.

La mission du DNF est aussi de veiller à ce que tous les chemins et sentiers forestiers utilisés de fait depuis plus de 30 ans conformément aux articles 2,8°, 27 et 28 du décret « voirie » du 6.2.2014 soient effectivement accessibles aux promeneurs utilisant des moyens de mobilité douce en verbalisant les propriétaires ou gestionnaires qui les laissent s’embroussailler ou de fermer les yeux sur les agissements de certains propriétaires ou chasseurs qui n’hésitent pas à fermer des chemins et sentiers utilisés depuis plus de 30 ans par le public , voire même des chemins et sentiers de l’atlas des chemins vicinaux. Ce n’est pas non plus la mission du DNF d’apposer en permanence des panneaux « zone de quiétude » pour dissuader la promenade des utilisateurs de modes doux de circulation.

Itinéraires Wallonie tient enfin à rappeler que l’accès à la forêt comporte aussi (Code forestier) un volet social et ne peut être l’apanage exclusif  de certains  propriétaires forestiers, chasseurs ou naturalistes.

Pour l’ASBL Itinéraires Wallonie

Albert Stassen

Président.

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