Que de chemins parcourus !

Non au VTT interdit !

Voilà le slogan qui a lancé la MBF Belgium!

Un peu négatif et vindicatif, c’était milieu 2019, en pleine crise de circulation en forêt, entre planches cloutées, câbles tendus et jeu du chat et de la souris entre les autorités et les VTTistes.

Évidemment, des voix se sont fait entendre, de celles qui ouvrent et qui cherchent le dialogue. Les autorités ont su les entendre jusqu’au perchoir du parlement wallon.

Puis après, tout est allé vite, très vite par chemin et par vaux, de découvertes des sentiers en traces partagées. 

L’enthousiasme a pris la place de la peur et de la colère. Le partage des chemins a repris ses droits.

La crise sanitaire a peut-être accéléré tout ça avec plus de monde que jamais sur un vélo (mais aussi à pied, à cheval,…)

De toute la Wallonie les clubs sont sortis du bois pour monter leurs traces et se sont joints au dialogue.

Voici la MBF Belgium!

Apres le manifeste – que vous pouvez toujours signer ici -, la MBF s a pris sa place dans le monde politico VTTestque belge francophone (et flamand).

Nous sommes passés d’une situation quasi conflictuelle, à un dialogue constructif. 

Pas mal de pratiquants se sont raisonnés.

Le DNF, s’est rendu compte que les VTTistes ne sont pas que cowboys et gamins adeptes de dérapages.

Les politiques se sont rendus compte des manquements, que les textes sont désuets et qu’une carte économique et touristique est à jouer.

Et ça marche!

Des trails centers sortent de terre avec des pistes et traces adaptées aux VTT moderne, les anciens tracés permanents sont réévalués, une charte de fléchage uniforme et actuelle est établie

La MBF Belgium, c’est du lobby, la défense des intérêts des VTTistes mais aussi le partage et la protection des chemins puis de fil en aiguille proposer le VTT comme activité touristique et économique !

Et tout ceci, c’est grâce à vous ; signataire du manifeste, sympathisant ou membre! C’est grâce à vous que notre voix à su se faire entendre, c’est grâce à vous que nous avons du poids et c’est grâce à votre soutien que nous avons pu avancer dans ces chemins!

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Mais ce sont les membres qui en parlent le mieux :

Olivier Beco, endurandonneur, créateur de l’ASBL endurando, et cheville ouvrière du trail center de Spa.

Bernard Ronval, passionné ! Pratiquant qui finalement à mis le pied à l’étrier de la MBF Belgium, moniteur chez les Gemini Bikers et bricoleur à ses heures perdues.

Olivier Béart, on ne le présente plus ! Plus de 15 ans qu’il est dans le milieu, presse, photo, créateur de Vojo Magazine, pilier de la MBF Belgium et maintenant conseiller VTT à la CGT (Commissariat Général au Tourisme).

Léo Studer, Vttiste sportif et pilier de l’incontournable Grand Raid Godefroy ainsi que du trail center de Bouillon.

Benoit Compère, alias Bobaf, enduriste de talent, organisateur du fameux enduro de l’Amblève et créateur du trail center de Aywaille. 

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Olivier Beco :

1. Est-ce que tu peux te présenter en 10 mots maximum ? 

Endurandonneur passionné, persévérant et papa de 3 enfants.

2. Que représente la MBF Belgium pour ton ASBL/organisation. 

La MBF représente l’espoir d’un VTT plus équitable en ligne avec les attentes des pratiquants. 

Elle a fait évoluer son image, « d’éboueur des forêts lors d’évènements de masse » elle est devenue un acteur incontournable du développement du VTT en Belgique. Elle a un rôle de facilitation, et de coordination en assumant ses responsabilités mais également en émettant des revendications justes et adaptées à la réalité de terrain. Elle va également plus loin, en proposant des solutions au monde politique.

3. Qu’est-ce qu’elle t’a apporté ? 

La MBF a permis à notre ASBL endurando.be de finaliser notre projet de parcours permanent. Elle est le catalyseur qu’il manquait à notre projet. Elle a ouvert des portes auxquelles nous n’avions pas accès seuls. C’est la mobilisation générale autour du manifeste qui nous a permis de réussir ce projet, tous ensemble. 

4. Qu’est-ce que tu attends d’elle maintenant. 

D’aller au bout des choses, de passer du stade de projet pilote à un stade plus robuste et à une adaptation des textes de loi concernés.

D’aider les porteurs de projets dans leur démarche et leur proposer un soutien administratif, légal et financier.

5. Comment imagines-tu l’avenir de notre pratique ?

Avec l’aboutissement des projets de trail center et avec la crise du Covid, je pense que nous devons revoir notre façon de faire du VTT. Un événement VTT de masse a un impact important sur la forêt et doit rester exceptionnel. La création de trail centers de qualité permet de proposer des parcours attractifs, ouverts toute l’année sans engorgement du nombre de participants.

Le VTT électrique va encore évoluer en termes d’autonomie, d’accessibilité et de poids. Ceci permettra de relier plusieurs trail centers sur une journée de ride.

On pourrait alors imaginer des liaisons entre les différents spots, ce qui permettrait de faire des journées à 2000 ou 3000 m de dénivelé négatif sur des traces exceptionnelles. Les combinaisons seront infinies.

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Bernard Ronval :

1. Me présenter en 10 mots:

Bernard, la quarantaine… pédale depuis très longtemps pour profiter des plus beaux coins de nature.

2. Que représente pour moi la MBF-Belgium?

Créer cette branche belge en 2017 a été un gros pari… on était parti sur l’option environnementale (nettoyage/entretien des traces) un peu à l’image de ce qui existait en France. Ce n’était pas très valorisant. Le recentrage de l’action à un niveau plus administratif et régional nous rend moins présent sur le terrain mais bien plus efficace en termes de résultats.

Même si certains se demandent ce qu’on fait, je pense que le travail effectué dans l’ombre commence à porter ses fruits.

3. Qu’est-ce qu’elle m’a apporté?

Personnellement, la MBF-Belgium c’est les montagnes russes émotionnelles… on baisse parfois les bras tellement c’est compliqué de faire comprendre à « la communauté » qu’il faut changer ou bouger. D’un autre côté, quand des actions se concrétisent c’est vraiment super motivant pour la suite.

Les rencontres sur le terrain sont toujours très sympa et enrichissantes.

4. Ce que j’attends d’elle maintenant?

De très belles choses se mettent en place au niveau des trail centers en Wallonie… Une branche a été créée dernièrement en Flandre. Il faut continuer à développer l’action et permettre à tous de pratiquer le VTT dans les meilleures conditions possibles.

Il y a un gros travail qui s’annonce pour éviter de se retrouver cantonnés aux sorties sur des trail centers… le VTT doit pouvoir se pratiquer partout de manière responsable.

5. Comment j’imagine l’avenir de notre pratique?

J’espère vraiment que toutes les pratiques (XC, enduro, trial, dirt,…) vont se développer et pas finir par « disparaître » comme c’est un peu le cas de la DH (la descente, ndla).

Il y a encore du boulot au niveau de la mentalité de certains pratiquants, mais petit à petit on arrivera à une bonne cohabitation entre tous les usagers des espaces verts.

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Olivier Béart

1. Est-ce que tu peux te présenter en 10 mots maximum ?

Oli, vttiste passionné depuis 1998 au point d’en faire mon métier. 

2. Que représente la MBF Belgium pour toi ou ton ASBL/organisation.

La MBF est une manière de représenter les vttistes et de porter leur parole dans les cénacles où des décisions pouvant les impacter sont prises et où ils n’étaient pas présents avant. C’est aussi un organe important pour sensibiliser les pratiquants à toute question liée à une pratique durable et respectueuse, ainsi qu’au lieux de pratique. 

3. Qu’est-ce qu’elle t’a apporté ?

Enormément de choses, avec notamment un rôle clé dans le partage d’informations et l’aboutissement des premiers dossiers « trail center » en Wallonie. C’est aussi dans mon cas et dans celui des autres membres actifs un gros investissement en temps pour aider ces projets à voir le jour. Mais on commence à voir le résultat et ça vaut la peine !

4. Qu’est-ce que tu attends d’elle maintenant.

De continuer à agir dans cette direction pour venir en aide à des clubs locaux ou des groupes de bikers motivés pour porter des projets dans leur région. L’enjeu est maintenant de donner une vraie place au VTT sur tout le territoire Wallon, pas juste d’avoir quelques petits « spots » isolés. 

5. Comment imagines-tu l’avenir de notre pratique ?

Je l’imagine avec du respect, des possibilités de rouler aussi larges que depuis toujours, mais plus juste en « zone grise ». Il est temps de passer à une vraie prise en compte, à un vrai respect de notre pratique, et de tordre définitivement le cou aux clichés et préjugés dont certains se servent pour dénigrer la pratique du VTT et pour tenter de justifier des limitations sans fondement objectif. C’est sur cette base de respect et d’acceptation de notre pratique qu’il sera aussi possible de construire des messages de respect et de convivialité entre usagers et par rapport aux espaces naturels qui nous accueillent.

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Léo Studer 

1. Est-ce que tu peux te présenter en 10 mots maximum ?

Ingénieur et chef de produit, VTTiste depuis les 80’s. Revenu au trail building via l’enduro de Bouillon.

2. Que représente la MBF Belgium pour toi ou ton ASBL/organisation.

La MBF nous permet d’avoir une représentativité et un pouvoir de lobbying auprès des autorités politiques wallonnes et au-delà.

3. Qu’est-ce qu’elle t’a apporté ?.

Nous nous sommes apportés mutuellement avec la crise du Covid.

D’un côté, les initiatives locales comme Bouillon, fortement plébiscitées par le bourgmestre et les échevins de la ville, ont permis de débloquer de nombreux autres projets qui avaient du mal à se concrétiser depuis longtemps, et de mettre en valeur la MBF sur ces initiatives problématiques, ou celle qui sont nées du confinement.

De l’autre, la MBF a profité de cette vague pour pousser ses pions et faire valoir aux dirigeants régionaux et nationaux, que le VTT a une vraie plus value touristique, éducative, sportive et financière qu’il faut exploiter.

4. Qu’est-ce que tu attends d’elle maintenant.

Il y a un chantier à entreprendre concernant les zones Natura 2000 qui doivent faire l’objet d’une étude d’incidence. Il serait souhaitable de le voir abordé non pas localement, mais globalement la MBF a un rôle à jouer.

Elle doit aussi devenir un forum et une plateforme d’échange pour les pratiquants et les clubs qui souhaitent reproduire ce qui a été entrepris sur les divers projets pilotes de trail centers.

5. Comment imagines-tu l’avenir de notre pratique ?

Avec Ardenne Bike Trails, nous le voyons sous de bons auspices. Peu importe qui se proclame « premier trail center de Wallonie », notre projet pilote à Bouillon a bénéficié d’une exposition précoce grâce aux bonnes volontés des autorités locales. La fréquentation a littéralement explosé, et pas seulement par des pratiquants « gravity » chevronnés.

Nous souhaitons lisser les barrières entre les différentes pratiques du VTT. Nos trail doivent convenir aussi bien aux marathoniens, randonneurs, familles et autres enduristes. A Bouillon, nous avons toujours parié sur des parcours variés et équilibrés. Nous constatons aussi les problèmes d’érosion et de maintenance sur certaines de nos traces historiques, raides et engagées. Nos traces les plus récentes conviennent à mon fils de 6 ans, mais les purs compétiteurs y prennent aussi un grand plaisir.

Il faut des trails respectueux de l’environnement, insensibles à l’érosion, et « progressifs » dans la pratique: qui fournissent du plaisir à tout âge et à tout niveau. Il faut que ces trails permettent une pratique démocratique, qu’on y voit plus de jeunes, et de femmes, et surtout, rien que des sourires à la fin de la sortie.

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Benoit Compère

1. Est-ce que tu peux te présenter en 10 mots maximum ?

Benoit, tout juste 50 ans, passionné par la nature et envie de faire avancer le Schmilblik depuis 30 ans.

2. Que représente la MBF Belgium pour toi ou ton ASBL/organisation.

La MBF est la première association avec un véritable rôle de porte parole des pratiquants. Peu de fédérations sont assez actives ou engagées envers les VTT, c’est là qu’intervient la MBF. Elle permet de faire avancer les choses et grâce aux 20.000 membres, a un véritable poids et une crédibilité. C’est véritablement l’essence de la MBF ; donner de la crédibilité et du poids aux acteurs vis-à-vis des pouvoirs publics ainsi que défendre les usagers.

3. Qu’est-ce qu’elle t’a apporté ?

Lors de la création et du travail sur trail centre de Aywaille, la MBF nous a soutenu et apporté crédibilité, support politique et pratique vis-à-vis des pouvoirs politiques et du DNF.

4. Qu’est-ce que tu attends d’elle maintenant ? 

Continuer, avancer et proposer des services supplémentaires aux membres, faire une cartographie des pratiquants, ils sont bien plus nombreux que les signataires du manifeste. Le VTT est probablement une des pratiques nature ayant le plus de pratiquants réguliers!

5. Comment imagines-tu l’avenir de notre pratique ?

Elle va continuer à avancer mais je crains que nous ne soyons de plus en plus « rejetés » dans des parks, un peu comme la moto verte il y a vingt ans, mais à cette époque là, il n’y avait aucune association du type de la MBF. Il faut responsabiliser les pratiquants vers le respect et le partage. Outre les vélos, il y nombre d’intervenants et la forêt est un énorme enjeu politique, économique et écologique, il va falloir concilier toutes ces attentes. J’ ai bon espoir pour une pratique raisonnée et surtout un partage de la nature!